Route 50 route la plus solitaire Nevada

Route 50, « la route la plus solitaire des Etats-Unis »

Empruntant l’itinéraire du légendaire Pony Express, la route 50 fut -dans les années 80- déconseillée aux usagers de la route. Pas assez fréquentée, jugée indigne d’intérêt, elle a longtemps été injustement dénigrée. La Route 50 « Le Loneliest road in America » est désormais reconnue à sa juste valeur. Elle ravira les amateurs de beaux paysages comme ceux d’histoire.

La trace des pionniers

La route 50 parcourt l’Etat du Nevada d’Est en Ouest. C’est l’une des plus anciennes routes de l’Etat, un lieu chargé d’histoire et peuplé d’aventures. Depuis les Silver Springs jusqu’à Fallon, la route est jalonnée de lieux mythiques (Austin, Eureka, Carson City, Ely etc.), de villes fantômes et jonchée de vestiges ferroviaires. Vous pourrez aussi découvrir des villes minières de la célèbre Ruée vers l’Or encore préservées. Bref, parcourir la Route 50, c’est se plonger dans l’une des plus célèbres pages de l’histoire américaine : celle de la Conquête de l’Ouest.
Prendre la Route 50, c’est vivre une expérience du Far West, de ses cows-boys juchés sur leurs mustangs, des convois de migrants dans leurs chariots bâchés, des premiers trains à vapeur et de tout le folklore typique de cette période.

Parenthèse historique : le Pony Express

Bien que n’ayant duré que 18 mois, l’histoire du Pony Express est intimement liée à la Conquête de l’Ouest. Buffalo Bill aurait même été -selon ses dires- un cavalier du Pony Express. Le Pony Express était un service de poste rapide créé pour relier l’Ouest américain et la toute récente Californie, à l’Est. Les cavaliers du Pony Express effectuaient au trop ou au galop une distance de plus de 3’000 km entre le Missouri et la Californie. Pour ce faire, ils devaient changer de monture tous les 30 km. Le courrier était acheminé à prix d’or, et rapidement le télégraphe devint une alternative plus intéressante et scella le destin du Pony Express.

Une beauté et une ambiance préservée

Peut-être grâce à sa mauvaise réputation, la route 50 est restée jusqu’à ce jour préservée du tourisme. On y hume le même air que celui du temps des pionniers et de nombreux recoins restent encore inexplorés. Les paysages sont à couper le souffle et l’esprit du Wild West rôde encore dans cette nature encore très sauvage. Les points de vue saisissants sont légions, et ne sont pas envahis de touristes, loin s’en faut ! On peut encore comprendre, de nos jours ce qui poussa des artistes comme Frederic Remington à peindre le Far West.
Lors de votre traversée de la Route 50, vous serez aussi probablement saisi par ce typique goût d’aventure qui vous poussera à découvrir quelques trésors préservés au détour d’une ville perdue ou au creux d’un ravin de cet Ouest sauvage.

Credit Photo Joseph Sohm via Shutterstock
Credit Photo Joseph Sohm via Shutterstock

Une expérience en mode survie

Dans les années 80, le journal Life Magazine recommandant de connaître les principes fondamentaux de la survie aux hypothétiques et téméraires usagers de la route 50, les autochtones se sont emparés de l’idée en créant le « Survival certificate ». Tout ce qu’il y a de plus officiel, le « Survivor Guide » est mis à disposition par l’Office du Tourisme de l’Etat du Nevada. S’il est tamponné tout au long de la Route 50, vous recevrez le certificat officiel de « Survivor » tamponné par le Gouverneur du Nevada. Le certificat atteste que vous avez survécu à « La route la plus solitaire d’Amérique ». Le guide est téléchargeable en version française. A défaut, vous pourrez vous le procurer dans les commerces, musées et restaurants de la route 50.

Pour tous les goûts

Pour ceux qui sont plus tournés vers le sport que vers l’histoire où les beaux panoramas, pas de problème ! Randonnée pédestre, VTT, moto, équitation, sandboarding, escalade, camping… Les activités de plein air sont innombrables et les sites uniques.